Le PSD (Parti social-démocrate) propose, par le biais d'un projet de loi, de criminaliser le comportement des personnes qui envahissent ou occupent un domicile, en prévoyant des peines pouvant aller jusqu'à deux ans d'emprisonnement ou une amende. Ces peines seraient aggravées en cas de recours à la violence, de possession et d'occupation permanente du logement ou d'intention de réaliser un profit.
Les sociaux-démocrates souhaitent que les tentatives de violation de domicile soient également sanctionnées.
Ce projet de loi a reçu un vote favorable du PSD, CH, PS, IL, et CDS-PP, une abstention du JPP, et un vote défavorable du Livre, PCP, BE, et PAN.
Le projet de loi IL vise à permettre l'expulsion des personnes qui occupent illégalement les propriétés de tiers dans un délai maximum de 48 heures.
Les libéraux souhaitent que la "violation de domicile et l'usurpation de biens immobiliers" soient ajoutées à l'ensemble des délits prévus par la loi (tels que les menaces, la coercition ou le harcèlement) qui permettent actuellement à un juge de forcer les criminels à quitter leur domicile.
Le parti insiste, comme il l'a fait à la fin de la législature précédente, sur l'augmentation des peines pour ces délits, en proposant que l'occupation illégale d'un domicile soit punie de trois ans de prison (actuellement un an) et que si l'occupation se fait avec l'usage de la violence, la peine passe de trois à cinq ans.
L'IL souhaite également que la police puisse identifier toute personne "dans un lieu privé, en cas de violation de domicile et d'usurpation de biens immobiliers", alors que la loi ne permet actuellement cette identification que dans les lieux publics ouverts au public.
Ce projet de loi a été approuvé, malgré les votes contre des partis PS, Livre, PCP, BE, PAN et JPP.
Chega propose également d'accorder un délai de 48 heures pour quitter les lieux, ou immédiatement en cas d'infraction flagrante.
Le parti souhaite que ces affaires soient jugées en référé et que les peines encourues par les personnes qui occupent illégalement un logement soient renforcées, en prévoyant une peine pouvant aller jusqu'à trois ans ou une amende, pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison en cas d'usage de la violence.
M. Chega souhaite que ces peines ne soient augmentées "d'un tiers, dans leur limite minimale", que lorsque le comportement "est commis dans l'intention d'obtenir un gain financier pour soi-même ou pour un tiers, ou lorsque le délit est commis conjointement par deux personnes ou plus".
Ce projet de loi a reçu des votes contre du PS, du Livre, du PCP, du BE et du PAN et un vote contre du JPP. Les autres partis ont voté pour.
Une résolution du CDS a également été approuvée, recommandant au gouvernement de prendre "des mesures législatives urgentes pour accélérer l'expulsion des occupants illégaux, y compris la mise en place de mécanismes d'expulsion immédiate en cas de violation flagrante".
Les centristes appellent également au renforcement des ressources du pouvoir judiciaire et de l'administration interne "pour garantir une réponse efficace, rapide et proportionnelle à la gravité des violations des droits de propriété", ainsi que "des campagnes de sensibilisation qui dissuadent les pratiques illégales et restaurent la confiance des citoyens dans l'État de droit démocratique".