"Le Tribunal arbitral décide à l'unanimité de ne pas fixer de services minimums concernant la 'Grève du 7 mai à 00h00 au 14 mai 2025 à 24h00 et la Grève du 7 mai à 00h00 au 8 mai 2025'", peut-on lire dans la décision publiée sur le site du Conseil économique et social, datée du 2 mai.

Toutefois, les services nécessaires à la sécurité et à l'entretien du matériel et des installations doivent être assurés, les services d'urgence, les trains de secours et tous les trains qui ont commencé leur voyage doivent être conduits à destination.

La Cour d'arbitrage indique qu'elle a envisagé de décréter des services minimums pour les 7, 8 et 9 mai, lorsque la grève prendra une plus grande ampleur, même si elle comprend qu'il existe des alternatives au transport ferroviaire, pour les lignes urbaines de Lisbonne et Porto, compte tenu de la forte pression de la demande de la part de ces populations.

"Cependant, sa mise en œuvre [...] s'est avérée inopportune car elle ne garantissait pas, en termes de pourcentage considéré comme correspondant à la satisfaction des besoins sociaux essentiels sans, en même temps, annihiler le noyau fondamental du droit de grève, les normes minimales de sécurité pour les usagers lors de l'accès aux quais des gares et de l'utilisation des trains, selon les informations obtenues auprès de l'entreprise", a souligné le panel d'arbitres présidé par Jorge Bacelar Gouveia.

La semaine dernière, le jour où une panne d'électricité a touché le Portugal et l'Espagne pendant plusieurs heures, une grève des conducteurs du CP, sans service minimum, a entraîné un arrêt total de la circulation jusqu'à 10 heures, la dernière mise à jour de l'entreprise avant la panne, vers 11h30.

Plusieurs syndicats représentant les travailleurs du CP ont remis un préavis de grève à la société de transport, entre le 7 mai à minuit et le 8 mai à minuit, contre l'imposition d'augmentations salariales "qui ne rétablissent pas le pouvoir d'achat" et pour "la négociation collective d'augmentations salariales décentes".

Les travailleurs réclament également "la mise en œuvre de l'accord de restructuration de la grille des salaires, dans les conditions dans lesquelles il a été négocié et convenu".

Le préavis a été émis par l'Association syndicale des cadres intermédiaires des opérations ferroviaires(ASCEF), l'Association syndicale indépendante des cheminots de la carrière commerciale(ASSIFECO), la Fédération des syndicats des transports et des communications(FECTRANS), le Syndicat national des transports, des communications et des travaux publics(FENTCOP), le Syndicat national des cheminots du mouvement et assimilés(SINAFE), le Syndicat national démocratique des chemins de fer(SINDEFER) et le Syndicat indépendant des cheminots de l'infrastructure et assimilés(SINFA).

Le Syndicat national indépendant des cheminots(SINFB), le Syndicat national des travailleurs du transport et de l'industrie (SINTTI), le Syndicat indépendant des cheminots et assimilés(SIOFA), le Syndicat national du personnel technique (SNAQ), le Syndicat national des cheminots(SNTSF), le Syndicat des transports ferroviaires (STF) et le Syndicat des travailleurs du métro et des chemins de fer(STMEFE) sont également signataires de l'accord.